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Margaret Lobbswood

Publié le 9 Mars 2013 par Malise Matnik'

Margaret Lobbswood

Tout le monde aspire à l'égalité parfaite, rêve de parité dans les prétoires, dans les administrations, dans les entreprises,

Mais quand on y réfléchit bien, le monde serait bien triste si tout était pareil.

Les yeux de Margaret se tournent vers le napperon sur sa petite table de salon, et un sourire se dessine sur ses lèvres.

Les roses rouges qui lui donne son relief, les tiges vertes qui courent discrètement sur le fond crème du rectangle ciselé, tout cela fait l'harmonie de l'objet.

Elle transpose tout cela à la vie, et sourit à nouveau pensant au monde et à sa mosaïque. Des blancs enfin qui sont plutôt roses, ou jaune pâle, des noirs qui sont en réalité marron clair ou marron foncé. Des petits des grands, des gros, des maigres, des beaux des laids.

Encrée en elle, la différence était une plante qu'elle aimait cultiver et qu'elle avait plaisir à voir fleurir. Cela était certainement à son histoire.

Née sous une bonne étoile, elle n'a jamais manqué de rien matériellement. Mais contrairement aux mutilés de guerre, que l'on appelait les gueules cassées en 14-18, elle était venue au monde avec cette particularité qui faisait d'elle une bête de foire.

Une bête qui balayait l'égalité de de regard que l'on est censé avoir à la naissance. La stupidité de l'être humain fait que toute différence qui dérange les yeux et l'acceptation collective est accentué et vous marginalise. L'homme a établi une conscience collective qui fait de la différence une tare et un rebut alors qu'elle est en réalité une richesse.

Margaret regarda son reflet sur le plateau vitré de la table et se trouva pleine de vie et c'était suffisant.

Personne aujourd'hui ne la blesserait, elle se promènerait la tête haute, les yeux brillants, les cheveux aux vents. Les autres verraient sa différence, ils scruteraient chacune des cicatrices qui veinaient son visage. Mais ceux qui voudraient regarder au delà, verraient le bleu profond des ses yeux qui rappellent l'océan pacifique, son sourire chaleureux qui invite à la discussion et découvrirait la richesse de sa conversation en prenant le temps de s'assoir et d'échanger quelques mots avec elle.

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